se preparer à l'intervention
LA CONSULTATION AVEC LE CHIRURGIEN
Lors de cette consultation, le chirurgien explique les objectifs de l'opération, la technique qu'il va utiliser, les suites et les complications possibles. Il parle également de l’éventualité où stomie (appelée aussi anus artificiel) serait nécessaire.
Cette consultation avec le chirurgien offre au patient l’occasion de poser toutes les questions qu’il se pose au sujet de l’intervention. Lors de cette consultation, le chirurgien peut lui demander son accord pour qu’un échantillon de la tumeur fasse l’objet d’une analyse génétique et/ou soit conservé après l’opération dans une tumorothèque (bibliothèque de tumeurs) en vue de recherches ultérieures.
LA CONSULTATION AVEC L'ANESTHÉSISTE
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une consultation avec un anesthésiste est donc obligatoire dans les jours qui précèdent l’intervention. Cette consultation permet d’évaluer les risques liés à l’anesthésie, en prenant en compte les antécédents médicaux et chirurgicaux du patient. Il est important de signaler tout problème de santé, en particulier les allergies (asthme, eczéma, rhume des foins, etc.), les problèmes cardiaques (hypertension par exemple), la prise de médicaments, en particulier anticoagulants et aspirine, ainsi que la consommation de tabac. Il est prouvé que l’arrêt du tabac quelques semaines avant une intervention réduit les complications postopératoires.
Déroulé de l'intervention
L’intervention se déroule de la même façon par laparotomie ou par cœlioscopie.
Elle commence par une phase d’observation pendant laquelle le chirurgien examine le côlon et la cavité abdominale afin de confirmer l’absence d’extension locorégionale de la tumeur et l’absence de métastase au niveau du foie.
Après cette phase d’observation, le chirurgien retire le segment du côlon où se situe la tumeur, ainsi que la partie du mesocôlon, le tissu graisseux qui contient les vaisseaux sanguins et les ganglions, reliée à ce segment.
Si la tumeur est située dans la moitié droite du côlon, le chirurgien retire le côlon droit et la moitié droite du côlon transverse. C’est ce qu’on appelle une hémicolectomie droite.
Si la tumeur est située dans la dernière portion du côlon, juste avant le rectum, le chirurgien retire le côlon sigmoïde. On parle de sigmoïdectomie
Dans des cas plus rares, la totalité du côlon est enlevée (colectomie totale).
L’objectif de la chirurgie est de réaliser l’ablation de la tumeur du côlon en obtenant des marges de la paroi du côlon saines et un curage ganglionnaire satisfaisant. En effet, la qualité de l’exérèse chirurgicale est un facteur pronostique de récidive locale et de survie.
Pour cette raison, dans tous les cas, une portion saine du côlon (au moins 5 centimètres) doit être retirée de part et d’autre de la tumeur pour assurer une marge de sécurité et réduire le risque de récidive.
Une fois la portion du côlon atteinte enlevée, le chirurgien réalise une anastomose, c’est-à-dire qu’il recoud les deux extrémités du côlon restant, à l’aide de fils (on parle d’anastomose manuelle) ou de pinces mécaniques (on parle d’anastomose mécanique).
Cette étape de l’intervention permet de reformer le conduit intestinal et de rétablir la continuité digestive.
Si la tumeur est située dans la moitié gauche du côlon, le chirurgien enlève le côlon gauche et la moitié gauche du côlon transverse. On parle d’hémicolectomie gauche.
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